Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
L’affaire avait fait grand bruit après la diffusion sur internet d’un simulacre de mariage gay sur un bateau. La police avait mené une enquête et arrêté huit participants à la soirée qui se déroulait sur le Nil. L’examen médico-légal auquel les accusés ont été soumis avait conclu qu’ils n’avaient pas eu de rapports homosexuels. Ils ont toutefois été poursuivis pour incitation à la débauche.
Mais si la peine a été allégée pour ces huit personnes, le procès de 26 homosexuels présumés vient de s’ouvrir la semaine dernière au Caire. Ils avaient été arrêtés début décembre dans un hammam populaire et accusés d’atteinte aux mœurs et d’incitation à la débauche.
Rappelons qu’il n’y a pas de loi en Egypte qui sanctionne l’homosexualité. L’affaire des 26 avait été déclenchée par la présentatrice d’un programme de télévision à scandale. Les homosexuels présumés, dont une vingtaine ont été libérés par le parquet, avaient été filmés nus pendant qu’ils étaient conduits au fourgon de police.