Des photos circulant sur Internet montrent un homme en t-shirt blanc, encadré par des combattants en armes. Sur d'autres clichés, on peut voir des pièces d'avion présentées comme étant celles de l'appareil jordanien, qui n'est pas rentré de sa mission ce mercredi matin au-dessus de la Syrie. Il s'agirait d'un F-16.
La Jordanie est l'un des pays arabes engagés dans la coalition internationale qui lutte contre l'organisation Etat islamique. L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Qatar en font également partie. Les forces armées de ces Etats interviennent à la fois en Irak et en Syrie, deux territoires où sont implantés les jihadistes de l'EI.
C'est d'ailleurs lors d'une opération dans la région de Raqqa, fief syrien du groupe jihadiste, que l'avion a chuté. Si la Jordanie se contente de dire que son avion est « tombé », l'EI assure de son côté avoir abattu l'appareil grâce à un tir de missile sol-air. Cette dernière version est également retenue par l'Observatoire syriens des droits de l'homme (OSDH). Eliot Higgins, un spécialiste en armement cité par l'Agence France-Presse note que les jihadistes détiennent des missiles de ce type, de confection chinoise et russe. En revanche, le commandement central américain (Centcom) a affirmé dans un communiqué que l'avion de chasse n'avait pas été abattu par le groupe EI.
C'est la première fois qu'un militaire de la coalition internationale bâtie pour lutter contre le groupe Etat islamique est capturé par des membres de cette organisation. Le père du pilote jordanien a déjà lancé un appel aux jihadistes pour qu'ils fassent preuve de « clémence ».