Selon la presse iranienne, l'escroquerie s’est déroulée sur une période de quatre années par le biais de fausses lettres de garantie et de cautions bancaires. Des sommes colossales ont été détournées par deux des responsables de la banque Tejarat, l'une des plus grandes banques du pays, ainsi que par des employés et plusieurs clients. Les sommes détournées se chiffrent en dizaines de milliards de rials, l'équivalent de plusieurs milliards d'euros.
Ce n'est pas la première fois au cours de ces derniers mois qu'un scandale financier éclate au grand jour dans le pays. En mai dernier, un homme d'affaires a été pendu après avoir reconnu coupable, lui aussi, d'une escroquerie géante. Et en septembre, l'un des vice-présidents de Mahmoud Ahmadinejad, l'ancien président iranien, a été condamné pour son rôle dans plusieurs affaires de corruption.
Hassan Rohani, l'actuel président iranien, a d'ailleurs fait de la lutte contre la corruption l'une de ses priorités. Un phénomène qui sape les fondements mêmes de la République islamique, a-t-il déclaré en début de semaine. Le dernier rapport de l'ONG Transparency International ne lui donne pas tort : selon ce rapport, l'Iran se classe au 136e rang des pays les plus corrompus de la planète.