Depuis son élection, il aura fallu que le président iranien propose un cinquième candidat, en l'occurence Mohamed Farhadi pour qu'il ait gain de cause.
Le ministère des Sciences, de la Recherche et des Technologies est un portefeuille sensible. C'est lui qui a la haute main sur le secteur des universités, donc sur les activités des étudiants, et sur ce point le régime ne plaisante pas. Il cherche à contrôler sévèrement les activités politiques des étudiants.
Fin août, les députés avaient révoqué le ministre d'alors, Reza Faraji Dana, jugé trop proche des réformateurs. Les soutiens de M. Faraji Dana avaient alors dénoncé une décision « politiquement instrumentalisée » après les révélations par le ministre d'un scandale de bourses universitaires illégalement accordées par le précédent gouvernement.
La révocation du ministre illustrait aussi les tensions entre le gouvernement et le Parlement, dominé par les conservateurs, qui craint la politique d'ouverture vers l'Occident prônée par M. Rohani. L'aile dure du camp conservateur dénonce un laxisme dans le respect de la morale islamique et « l'invasion » de valeurs occidentales.