La manifestation s’est déroulée sans heurts dans une ville pourtant quadrillée par les rebelles houthistes. Les jeunes, descendus dans la rue, exigeaient notamment le retrait des milices armées de la capitale et le rétablissement des services de sécurité. Ils demandaient aussi aux rebelles venus du nord du pays de se conformer à l’accord qu’ils ont signé le 21 septembre avec le gouvernement, sous l’égide de l’ONU.
Le Yémen fait face à des mouvements séparatistes au sud
Cet accord prévoit leur retrait de Sanaa et le démantèlement de leurs camps près de la capitale, en échange de la nomination d’un nouveau Premier ministre et d’une meilleure représentativité au sein du gouvernement. Mais il est pour l’instant resté lettre morte. Les manifestants ont également dénoncé la faiblesse du président Abd Rabbo Mansour Hadi.
Outre la rébellion houthiste, le Yémen fait face à des mouvements séparatistes au sud et aux attaques du groupe Ansar al-Charia affilié à al-Qaïda, qui s’en prend à la fois au pouvoir en place et aux rebelles. Ansar al-Charia a revendiqué plusieurs attentats ces derniers jours : l’attentat suicide, dimanche soir, contre un hôpital des rebelles chiites, mais aussi une embuscade contre l’armée yéménite dans la province de Chabwa, et un tir de roquette samedi près de l’ambassade américaine.