Le dernier bilan de l'ONU témoigne bien de la violence de cette guerre. En un an seulement, le nombre de victimes a été multiplié par deux. Il est passé de 100 000 à près de 200 000. Difficile de savoir combien parmi elles étaient des civils. L'ONU a en tout cas recensé les décès de près de 9 000 mineurs, dont 2 000 âgés de moins de 10 ans. Un chiffre sans doute en deçà de la réalité puisque l'âge des victimes n'est souvent pas mentionné dans les rapports.
Navi Pillay, la haute commissaire de l'ONU aux droits de l'homme ne mâche pas ses mots : « Les assassins, les destructeurs et les tortionnaires en Syrie et en Irak ont été encouragés et enhardis par la paralysie internationale ». L'ONU détient depuis longtemps la preuve que des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre ont été commis en Syrie. A la fois par le régime de Bachar el-Assad, mais aussi par les différentes factions rebelles. Et malgré cela, le Conseil de sécurité n'a toujours pas saisi la Cour pénale internationale. La Russie et la Chine y opposent leur veto. Pour la haute commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, la situation est « scandaleuse ».