Pour Michael Morell, ancien numéro deux de la CIA, l'exécution de James Foley est la « première attaque terroriste » contre les Etats-Unis revendiquée par l'Etat Islamique (EI). Une provocation qui pousse au débat outre-Atlantique plus de deux ans après le retrait des troupes américaines d'Irak. Depuis la la prise de Mossoul par l'EI en juin, le président Obama hausse le ton contre les jihadistes.
Depuis le 8 août, des frappes aériennes contre des positions de l'Etat islamiques ont été déclenchées - 14 bombardements le mardi 19 août - mais pour l'instant pas question de renvoyer des troupes sur le terrain.
Enjeu diplomatique
Si les frappes de l'US Air Force s'intensifient dans la région, l'enjeu est également diplomatique. Les Etats-Unis cherchent d'abord à mobiliser leurs alliés dans la région, et notamment les monarchies du golfe. Ces pays prennent désormais la mesure du danger que représente l'Etat islamique.
Au-delà, les Etats-Unis parient sur une stratégie plus large. Avec la mort de James Foley, l'EI apparaît comme une menace globale, à l'instar d'al-Qaïda. Les réactions unanimes de la communauté internationale, illustrent un front uni contre le terrorisme dans les paroles, mais il faudra des actes pour véritablement s'attaque à l'Etat islamique.