Le nom « peshmerga » signifie littéralement « ceux qui défient la mort ». Ces combattants kurdes ont fait leur réputation en affrontant sans relâche les troupes de Saddam Hussein dans les montagnes du Kurdistan. Mais les soldats avec le plus d'expérience sont partis depuis longtemps et les jeunes générations sont moins aguerries.
Qui plus est aujourd'hui l'armée kurde manque cruellement de moyens en raison des problèmes de trésorerie de l'Etat autonome du Kurdistan et de sa prise de contrôle de territoires abandonnés par l'armée irakienne. Cela pèse sur le financement et l'entraînement des troupes. Les peshmergas ont sollicité l'aide aux Etats-Unis, aide que Barack Obama apporterait finalement par le biais de frappes aériennes.
Par ailleurs les peshmergas sont aussi mis en difficulté par un terrain de combat qui leur est inconnu : les grandes plaines désertiques de l'Irak.
L'EI s'équipe avec les armes abandonnées
Face à eux, les combattants de l'Etat islamique (EI) sont aidés par d'anciens cadres de Saddam Hussein. Ils connaissent donc bien la région. Les jihadistes sont surentraînés car ils se sont fait la main en Syrie, en affrontant à la fois le régime de Bachar el-Assad et les rebelles syriens. Ils sont peu nombreux, mais à chaque fois qu'ils saisissent une nouvelle ville, ils récupèrent des armes lourdes : des chars et des missiles, souvent d'origine américaine. L'Etat islamique dispose maintenant d'un arsenal beaucoup plus conséquent.
Enfin il ne faut pas négliger l'avantage psychologique qu'ont les jihadistes dans ce conflit. Les images de décapitation de leurs ennemis, diffusées partout sur internet, leur ont conféré une réputation d'extrême brutalité.
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