8 000 chrétiens de rite chaldéen vivent à Sarcelles qui porte fièrement le titre de « capitale chaldéenne de France ». Ils y ont leurs associations, bientôt un centre culturel et surtout leur église où les messes sont célébrées en araméen. Depuis l’invasion de Mossoul par les jihadistes et l’exil forcé des chrétiens, les fidèles de la paroisse Saint-Thomas vivent dans l’angoisse. « C’est une situation dramatique pour nous. Nous avons toute notre histoire là-bas depuis 6000 ans. Les jihadistes, on les connaît, ils risquent de détruire tout le patrimoine et c’est toute l’histoire de la chrétienté en Irak qui risque de disparaître », explique Cécile, l’une des fidèles.
Plutôt l'Irak que l'asile en France
Pour essayer de sauver l’histoire de la chrétienté d’Orient, les Chaldéens de Sarcelles ont décidé d’agir. Regroupés au sein du Comité de soutien aux chrétiens d’Irak, ils ont réussi à alerter le gouvernement français qui vient de proposer l’asile aux chrétiens irakiens en danger. Pour le père Sabri Anar, curé de l’église Saint-Thomas, cette solution ne peut être que provisoire : « Nous saluons cette initiative, mais pour nous, la meilleure solution serait que la France fasse pression sur l’Irak pour que le droit des minorités soit assuré sur le terrain. » Selon les dernières informations, à Mossoul, où vivaient 30 000 chrétiens, il ne reste aujourd’hui qu’une vingtaine de familles.