Gaza: les efforts diplomatiques s'intensifient, la médiation piétine

Le secrétaire d’Etat américain a passé toute cette semaine au Moyen-Orient. John Kerry, qui était hier à Jérusalem et Ramallah, est retourné ce jeudi 27 juillet au Caire où il s'est entretenu par téléphone avec les autorités turques et qatariennes. Le chef de la diplomatie américaine leur demande de faire pression sur le Hamas pour qu'il accepte le principe d’une trêve. Ce jeudi après-midi, au moins 15 Palestiniens, dont une maman et son bébé, ont été tués lorsqu'un obus tiré par l'armée israélienne a frappé une école de l'ONU où ils avaient trouvé refuge. Depuis le 8 juillet, ce sont près de 750 Palestiniens, en majorité des civils, qui ont trouvé la mort. Côté israélien, il y a 35 victimes.

Plus important que la trêve aux yeux du Hamas, la levée du blocus israélien imposée à Gaza depuis 2006. Le secrétaire d’Etat américain a beau multiplier les efforts, le mouvement palestinien ne veut plus seulement se contenter d’un cessez-le-feu qui mettrait pourtant un terme au bain de sang, il veut que les Gazaouis aient une vie normale, sans contraintes.

Cette semaine, John Kerry a aussi rencontré le Premier ministre Benyamin Netanyahu et a compris qu’il n’y avait rien à négocier avec l’Etat hébreu. La partie israélienne offre deux options : la poursuite de l’offensive ou un cessez-le-feu sans condition. En d’autres termes, il est hors de question de lever le blocus.

John Kerry a alors repris son avion, direction Le Caire où les autorités égyptiennes tentent en vain de négocier une trêve. Et c’est à partir de là qu’il mène des entretiens avec la Turquie et le Qatar. Ces deux pays proches du Hamas pourraient, l’espère John Kerry, faire pression sur les responsables du mouvement islamiste afin qu’ils acceptent l’arrêt des combats.

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