Au douzième jour de l’offensive israélienne contre Gaza, la France entre en jeu sur la scène diplomatique. Le ministre français des Affaires étrangères effectue une tournée dans la région.
Dernière étape de la tournée de Laurent Fabius dans la région : Israël, où le ministre s'est entretenu samedi soir à Tel Aviv avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanayhu.
Dans une déclaration à la presse après la rencontre, Laurent Fabius a souligné : « Au moment où je m'exprime, le sentiment qui domine c'est que l'appel à un cessez-le-feu n'est pas entendu et qu'il risque d'y avoir davantage de victimes civiles dans les jours qui viennent et ça nous alarme profondément ».
Laurent Fabius avait débuté au Caire sa tournée, où il a rencontré le président Abdel Fattah al-Sissi, dont le gouvernement tente en vain d’établir une trêve. Le ministre l’a réaffirmé : la France soutient cette initiative égyptienne.
Deuxième étape pour le chef de la diplomatie française : la Jordanie. Une nouvelle escale pour Laurent Fabius qui ne cesse de le souligner durant son voyage : il est indispensable de faire cesser la spirale des violences et protéger les populations civiles.
Laurent Fabius a insisté également à Amman sur l'« absolue priorité » de parvenir à une trêve à Gaza, soulignant que la communauté internationale soutient la proposition égyptienne de cessez-le-feu annoncée lundi dernier et rejetée par le Hamas.
Le ministre a expliqué que son déplacement dans la région visait à « contribuer aux efforts qui sont entrepris pour casser la spirale de la violence et pour protéger le plus possible les populations civiles » dans la bande de Gaza, où plus de 340 Palestiniens ont été tués en 12 jours de conflit, en majorité des civils.
« Le bilan humain est déjà lourd et il faut éviter qu'il ne s'alourdisse encore », a notamment souligné Laurent Fabius. « Je répète ici à Amman, notre priorité absolue doit être le cessez-le-feu », a-t-il insisté lors d'une conférence de presse commune avec son homologue jordanien Nasser Joudeh.
Laurent Fabius sait qu'arracher un cessez-le-feu relève de l’impossible dans l’immédiat, d’autant qu’entre l’Etat hébreu et le Hamas c’est toujours l’escalade. Israël prévoit d’ailleurs d’étendre son offensive.
Avant même de prendre l’avion pour le Proche-Orient, le ministre français l’avait reconnu : dans cette région il y a une faiblesse politique généralisée. L’unique solution pour établir une paix durable : c'est une solution à deux Etats, palestinien et israélien côte à côte, mais faut-il encore y parvenir.