Un peu à l’image d’Alep, deuxième grande métropole syrienne, Deir Ezzor est à son tour coupée en deux. D’un côté, les troupes gouvernementales, elles résistent toujours mais de l’autre c’est désormais l’étendard noir de l’Etat islamique qui flotte dans les rues.
Jusque-là, c’était un autre groupe jihadiste, le Front al-Noosra, branche locale d’al-Qaïda, qui faisait régner la terreur dans cette région de l’est de la Syrie. Mais avec l’arrivée de l’Etat islamique, les rebelles du Front al-Noosra ont dû choisir entre deux options : se joindre aux combattants de l’EI ou quitter la ville.
Moins nombreux et moins bien armés, certains d’entre eux se sont repliés, d’autres ont choisi de changer de camp et combattent à présent aux côtés de l’Etat islamique. Ce groupe, qui contrôle également près de la moitié du territoire irakien, à mis la main, il y a dix jours, sur les puits de pétrole situés dans l’est de la Syrie. Une prise qui le renforce financièrement, puisque ces installations pétrolières produisent jusqu’à 30 000 barils par jour.