Les Etats-Unis et l’Iran qui discutent ensemble, c’est déjà arrivé dans le cadre du groupe 5+1, mais une bilatérale c’est une première. « Dans la mesure où les négociations sont entrées dans une phase sérieuse, nous voulons avoir des négociations séparées », a expliqué le négociateur iranien. L’objectif pour Téhéran, c’est la levée des sanctions internationales, qui font beaucoup de mal à son économie.
En janvier dernier, un accord était déjà entré en vigueur sur une levée très partielle de ces sanctions, en échange de la limitation de l’enrichissement d’uranium. Mais cet accord n'est valable que pour six mois, jusqu’au 20 juillet, le temps d’élaborer un texte global qui permette de régler cette crise qui dure depuis dix ans. Pour cela, les 5+1 négocient à Vienne, une nouvelle session est prévue du 16 au 20 juin.
Et ces discussions bilatérales qui viennent de commencer à Genève avec les Etats-Unis doivent permettre de faire avancer les négociations de la semaine prochaine. D’ailleurs, le sous-secrétaire d’Etat William Burns est cette fois présent, en plus de la négociatrice habituelle, à Genève. C’est lui qui avait mené d’autres discussions bilatérales, officieuses, cette-fois, entre les Etats-Unis et l’Iran l’an dernier à Oman.
Et si c’est surtout avec Washington, qui est à l’origine de ces sanctions, que Téhéran veut parler, d’autres discussions bilatérales sont prévues cette semaine à Rome avec la Russie, avec la France (une rencontre doit avoir lieu ce mercredi, a annoncé Laurent Fabius, en déplacement en Algérie), voire l’Allemagne.
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