L'Irak demande l'arbitrage de la Chambre de commerce internationale située à Paris. La Turquie a en effet annoncé qu'elle commençait à livrer du pétrole en provenance du Kurdistan irakien sur les marchés internationaux. Or pour Bagdad ce pétrole, bien qu'extrait dans la région autonome kurde, appartient à l'ensemble du pays et c'est donc le gouvernement irakien qui doit en autoriser l'exportation.
L'Irak demande 250 millions de dollars de compensation à la Turquie. Cette lutte pour la maîtrise des ressources pétrolières met aux prises le gouvernement régional kurde qui entend exporter et vendre SON pétrole, au gouvernement irakien qui lui dénie le droit de conclure des accords avec des compagnies pétrolières étrangères sans son aval.
Mais ce conflit qui oppose l'Irak et la Turquie est aussi un signe de plus de la dégradation des relations entre les deux pays. Ils divergent notamment sur la Syrie. Ankara soutient les rebelles tandis que Bagdag affiche sa neutralité. Par ailleurs les besoins énergétiques croissants de la Turquie augmentent son intérêt pour le pétrole du Kurdistan irakien.