Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon
Quatre adolescents ont été arrêtés pour avoir écrit des graffitis à caractère raciste contre les Arabes sur un chantier. Trois autres ont été interpellés après avoir craché en direction d’un prêtre dans la vieille ville de Jérusalem.
Des extrémistes juifs, parfois très jeunes, venant souvent des colonies, s’en prennent régulièrement aux communautés musulmane et chrétienne. Ils taguent des lieux de culte, crèvent des pneus de voitures ou arrachent des oliviers. Récemment, ils ont même attaqué l’armée. Leur motivation : se venger contre des actes ou des décisions qu’ils jugent contraires à leurs intérêts. La police israélienne admet qu’elle a du mal à faire face à la recrudescence de ces incidents ces derniers mois. Le débat gagne à présent la sphère politique.
→ A (re)lire : Israël: pour Tzipi Livni, les attaques anti-arabes sont le fait de «terroristes»
Certains à gauche, mais également au sein du gouvernement, comme la ministre de la Justice, Tzipi Livni, appellent à qualifier les auteurs de ces actes de « terroristes », un terme réservé jusqu'à présent aux Palestiniens. Si c'était le cas, cela permettrait d’avoir plus de moyens légaux pour agir contre ces extrémistes juifs.