Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon
Les Palestiniens critiquent la décision d'Israël, avec ironie parfois. Saeb Erakat, le négociateur en chef palestinien, estime ainsi que « les Israéliens ont pris comme excuse les divisions entre Palestiniens pour ne pas faire la paix, maintenant ils utilisent la réconciliation comme excuse pour ne pas faire la paix. C’est complètement stupide. »
Saeb Erakat a négocié durant neuf mois avec les Israéliens. Il les accuse aussi d’avoir tout fait pour entraver les pourparlers en commettant des exactions contre les Palestiniens et en poursuivant la colonisation. « La conclusion logique de tout cela c’est que Netanyahu ne veut pas la paix », estime-t-il.
Est-ce vraiment la fin du processus ?
Benyamin Netanyahu a parlé de suspension des négociations et pas d'arrêt. « Si l’Autorité palestinienne revient sur son pacte avec le Hamas, nous sommes prêts à reprendre les discussions », a-t-il dit.
Mahmoud Abbas, lui, estime que la réconciliation palestinienne n’est pas incompatible avec la poursuite des négociations de paix. Il donnerait des gages pour que le Hamas suive la même ligne que l'Autorité palestinienne et accepte, notamment, la reconnaissance d'Israël.
Enfin, John Kerry, le secrétaire d’Etat américain, affirme qu’on peut continuer les négociations si tout le monde fait des compromis. A quatre jours de l’échéance fixée par les Etats-Unis pour la fin de ce processus de paix, il n’y a pas eu d’accord pour le prolonger.