Menaces d’Israël après de nouvelles démarches palestiniennes à l’ONU

Les Palestiniens vont « payer cher » leur décision de relancer leurs démarches d'adhésion aux agences de l'ONU et traités internationaux. C'est ce qu'a déclaré un ministre israélien, les menaçant de sanctions économiques, voire de l'annexion de territoires occupés. Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, s'était engagé à ne pas initier ce type de démarches le temps des négociations avec les Israéliens. Pourquoi une telle décision ?

Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon

Devant les caméras, Mahmoud Abbas a signé une quinzaine de demande d'adhésion à des organisations internationales ou des traités comme la Quatrième convention de Genève sur la protection des civils. Des démarches rendues possibles depuis que la Palestine a obtenu, en 2012, le statut d'Etat observateur à l'ONU. Le but est de pouvoir attaquer la politique israélienne sur plusieurs aspects comme les droits de l’homme ou même la colonisation.

Libération annulée

Le problème, c'est que le président de l'Autorité palestinienne s'était engagé à suspendre ces demandes d'adhésion durant les négociations de paix qui ont redémarré l'été dernier et qui doivent s'achever à la fin du mois. En échange de cet engagement, Israël devait, de son coté, libérer 104 prisonniers palestiniens en quatre phases. Mais le dernier contingent n'a pas été relâché comme prévu, samedi dernier. D'où la colère des Palestiniens, qui ont donc eux aussi brisé leur engagement et relancé leurs démarches internationales.

→ A (RE)LIRE : Kerry annule sa visite au Proche-Orient, le processus de paix menacé

Suite au geste des Palestiniens, John Kerry, le secrétaire d'Etat américain a annulé sa visite à Ramallah ce mercredi. Une visite durant laquelle il souhaitait obtenir une prolongation des négociations durant plusieurs mois. Mais il a affirmé que les discussions se poursuivaient néanmoins.

Partager :