Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
Près de 500 000 demandeurs d’asile ont présenté des requêtes d’admission dans les pays européens l’an dernier. Un contingent en augmentation d’un tiers en douze mois. Le rapport annuel du Haut commissariat des Nations unies note que jamais depuis treize ans, les statistiques n’avaient fait état d’un tel flux dans les pays industrialisés.
Si ces dernières années l’Afghanistan faisait office de principal pourvoyeur, c’est désormais de la Syrie qu’ils partent en plus grand nombre. L’Allemagne est le premier pays d’accueil européen, suivi de la France, où plus de 60 000 personnes ont présenté leurs demandes d’entrée.
Certes, ces mouvements n’ont rien de comparable avec ceux enregistrés dans la région, où l’on dénombre plus de six millions et demi de déplacés. Mais ils témoignent précisément de l’ampleur d’un problème qui gagne des zones géographiques de plus en plus éloignées. L’enquête du HCR indique ainsi que cette tendance se vérifie en fait dans tous les pays développés, où les candidatures à l’asile ont globalement augmenté de 28 %.