Après l’échec de Genève 2, les forces du régime ont intensifié leurs bombardements. Ils lancent aussi du ciel des feuillets invitant les civils à fuir les zones tenues par les rebelles.
Globalement le régime contrôle toujours l’est du gouvernorat jusque as-Suwayda, une ville druze.
Et les rebelles eux tiennent la zone qui va de Nassib à l’Ouest, c’est-à-dire le pied du Golan, et la frontière avec Israël. La ville de Deraa est tenue pour moitié par le régime au Nord et par les rebelles au Sud. Beaucoup de villages ont été détruits, la ville de Deraa est en grande partie ravagée.
« Problème de coordination »
Abu al-Walid est un déserteur de l armée, il a un temps combattu avec l’armée libre, puis il a claqué la porte. « Les amis de la Syrie ne nous donnent que 10% de ce dont nous avons besoin pour obtenir des résultats militaires et ils le savent, explique-t-il. Et en plus il y a un problème de coordination, le courant ne passe pas toujours entre les civils qui ont pris les armes et les anciens de l’armée. Les Amis de la Syrie devraient renforcer leur contrôle. Il faut obliger les rebelles sans expériences à écouter les anciens militaires. Il faut une meilleure coordination. »
Une vingtaine de chefs rebelles viennent chaque mois à Amman dans ce qu’ils appellent la salle de commandement. Ils n’y reçoivent pas d’ordres disent-ils, mais ils coordonnent avec les Amis de la Syrie leurs opérations. Sont présents la France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Arabie Saoudite, mais pas le Qatar.
Depuis 2 mois les Etats-Unis financent la solde des combattants. Un premier convoi de missiles antiaériens serait entré en Syrie début mars.