A Davos, Hassan Rohani plaide pour des élections libres en Syrie

Présent au 44e Forum économique mondial, à Davos, Hassan Rohani a estimé que la meilleure solution pour la Syrie est d'organiser des élections libres et démocratiques. Sur le chapitre économique, Hassan Rohani est bien de retour dans le concert des grands de ce monde. Il est venu tenter de convaincre les grands majors du pétrole de réinvestir dans son pays et ses gigantesques réserves de pétrole et de gaz.

Sur le plan diplomatique, d'abord, Hassan Rohani a insisté sur sa volonté de modération dans ses rapports avec la communauté internationale. Il souhaite ouvrir son pays au monde. « Aucun pays ne peut vivre seul, isolé », a-t-il martelé. Le président iranien s'est donc engagé à améliorer les relations avec ses voisins du Moyen-Orient, mais pas seulement. Il souhaite en effet rétablir les liens avec tous les pays du monde. Une main tendue aux Etats-Unis avec qui les relations sont rompues depuis plus de 30 ans.

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Sur la Syrie, Hassan Rohani a mis en garde contre l'afflux continu de terroristes qui se battent aux côtés des rebelles. « Nous pensons que tout le monde doit faire un effort pour arrêter la guerre et l’effusion de sang en Syrie et mettre ensuite les terroristes en-dehors du pays, a-t-il dit. Il faut également exhorter les pays qui soutiennent le terrorisme à arrêter leurs agissements. Il faut que ces pays comprennent que c’est contraire à leur intérêt et qu’ils seraient les prochaines cibles. »

« Nous pensons qu’il est nécessaire de préparer terrain pour que les opposants se réunissent autour de la table des négociations avec le gouvernement syrien. La solution ultime, c’est d’organiser les élections. Nous respectons le vote du peuple syrien et aucun pays, aucune puissance étrangère, ne peut décider pour le pays et le peuple syrien », a-t-il ajouté.

Un discours volontariste

Sur le plan économique, Hassan Rohani a rappelé que son pays avait un énorme potentiel. Poutr lui, l'Iran a sa place parmi les grands émergents. Objectif : faire entrer d'ici 30 ans son pays dans le club des dix premières économies de la planète. Et il s'y est attelé dès ce jeudi matin, puisqu'il a confirmé avoir rencontré les dirigeants des grandes compagnies pétrolières. Il a notamment rencontré l'Italien ENI, le Britannique BP et le Français Total. On ne sait en revanche pas si l'Américain Exxon Mobile était présent à cette rencontre qui s'est tenue loin des caméras.

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Le discours très volontariste d'Hassan Rohan a été applaudi et plutôt apprécié par les patrons venu l'écouter, comme l'Américain Rick Aubry, qui dirige un fonds d'investissement. « C'était très intéressant d'écouter ce discours où chaque mot était pesé, même si un discours n'est jamais suffisant, indique-t-il. Je pense que les résultats des négociations sur le nucléaire et le rôle que joue l'Iran dans les discussions sur la Syrie seront déterminants sur les investissements étrangers en Iran. »

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