Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
L’Iran était le grand absent de la première liste d’invités à cette conférence de Genève 2. Mais cette absence devenait de plus en plus difficile à justifier alors que dans l’autre camp l’Armée syrienne, elle, a été invitée. Ban Ki-moon a répété à plusieurs qu’il jugeait nécessaire la présence de Téhéran, le principal allié de Damas, contre l’avis de Washington et de l’opposition syrienne.
Le secrétaire général de l’ONU a finalement obtenu que Téhéran fasse une concession : accepter le principe d’une transition en Syrie qui serait confiée à un gouvernement provisoire établi d’un commun accord entre le régime et l’opposition et qui exercerait tous les pouvoirs. A cette condition, Ban Ki-moon a donc invité l’Iran.
→A (RE)LIRE: L’Iran sur la liste des invités à Genève 2?
L’Iran fait partie d’une quarantaine de pays invités à cette conférence de paix sur la Syrie. Ils ne participeront qu’à la première journée d’ouverture à Montreux, près de Genève. Les véritables négociations doivent commencer vendredi, à huit-clos, entre les seules délégations du gouvernement syrien et de l’opposition, avec l’espoir que les deux parties parviennent à trouver un terrain d’entente pour mettre fin au conflit.
Les rebelles islamistes ont fait savoir qu'ils ne viendraient pas à Genève, à la différence de l'opposition qui a, elle, décidé samedi de venir. Une décision difficile prise dans la douleur, sous la pression de ses alliés comme l'explique Fabrice Balanche, maître de conférence à l'université de Lyon.
Sur le terrain, l'Etat islamique en Irak et au Levant propose à ses anciens alliés rebelles
de s'unir pour mieux combattre le régime de Bachar el-Assad.