Syrie: l'Iran invitée à Genève 2, menaces de la CNS d'y renoncer

Le secrétaire génénal de l'ONU a convié le 20 janvier l'Iran à la conférence de paix sur la Syrie, dite Genève 2, qui se tiendra mercredi 22 janvier en Suisse, après d'intenses discussions avec le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif. Ban Ki-moon estime que Téhéran, qui est le principal allié régional de Damas, s'est engagé à jouer « un rôle positif et constructif » pour mettre fin au conflit syrien. Mais Washington demande à Téhéran de soutenir le processus de transition en Syrie en préalable à sa venue à la conférence. La Coalition nationale syrienne (opposition), elle, menace carrément de ne pas participer si l'Iran était présent.

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

L’Iran était le grand absent de la première liste d’invités à cette conférence de Genève 2. Mais cette absence devenait de plus en plus difficile à justifier alors que dans l’autre camp l’Armée syrienne, elle, a été invitée. Ban Ki-moon a répété à plusieurs qu’il jugeait nécessaire la présence de Téhéran, le principal allié de Damas, contre l’avis de Washington et de l’opposition syrienne.

Le secrétaire général de l’ONU a finalement obtenu que Téhéran fasse une concession : accepter le principe d’une transition en Syrie qui serait confiée à un gouvernement provisoire établi d’un commun accord entre le régime et l’opposition et qui exercerait tous les pouvoirs. A cette condition,  Ban Ki-moon a donc invité l’Iran.

→A (RE)LIRE: L’Iran sur la liste des invités à Genève 2?

L’Iran fait partie d’une quarantaine de pays invités à cette conférence de paix sur la Syrie. Ils ne participeront qu’à la première journée d’ouverture à Montreux, près de Genève. Les véritables négociations doivent commencer vendredi, à huit-clos, entre les seules délégations du gouvernement syrien et de l’opposition, avec l’espoir que les deux parties parviennent à trouver un terrain d’entente pour mettre fin au conflit.

Les rebelles islamistes ont fait savoir qu'ils ne viendraient pas à Genève, à la différence de l'opposition qui a, elle, décidé samedi de venir. Une décision difficile prise dans la douleur, sous la pression de ses alliés comme l'explique Fabrice Balanche, maître de conférence à l'université de Lyon.

Sur le terrain, l'Etat islamique en Irak et au Levant propose à ses anciens alliés rebelles
de s'unir pour mieux combattre le régime de Bachar el-Assad.

 

 

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