Avec notre envoyé spécial au Caire,
21 heures devant un bureau de vote du centre ville mercredi. Les soldats et policiers qui en assuraient la sécurité s’apprêtent à quitter leur poste. Par terre, le sol est jonché de tracts en faveur de la Constitution. Sur les murs, on distingue encore dans l’obscurité des affiches appelant à voter « oui ». Pour Mohamed Lotfy, membre de la Commission égyptienne pour les droits et les libertés, c’est un exemple de plus de l’avantage accordé au « oui » par les autorités.
« Très clairement il y avait des pancartes et des chansons, des campagnes pour le "oui" et toute manifestation pour le "non", et même des gens qui disent dans la queue qu’ils vont voter "non", ont été rapidement poussés et parfois arrêtés même, raconte-t-il. La loi est appliquée de façon différente si vous êtes supporter de la ligne générale de l’Etat ou si vous êtes opposants ».
Les autorités égyptiennes rejettent en bloc ces critiques. Selon elles, les partisans du « non » étaient simplement trop peu nombreux pour se faire entendre.
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