Il s’agirait pour les troupes irakiennes d’une petite victoire, réalisée notamment grâce à des tribus locales qui se seraient alliées aux forces de l’ordre pour chasser les terroristes. Ces tribus armées combattraient actuellement aux côtés de la police irakienne. L’union faisant la force, elles auraient repris deux quartiers de la ville de Ramadi située à quelques dizaines de kilomètres à l’ouest de Bagdad.
Mais cette version est celle des autorités, celle du Premier ministre chiite Nouri al-Maliki qui, depuis une année, est en conflit avec ces tribus sunnites de Falluja et Ramadi. Des tribus entrées en résistance contre le pouvoir central de Bagdad. Car depuis janvier 2013 la révolte gronde. Ces tribus sunnites accusent Nouri al-Maliki de les marginaliser.
Les tribus reconnaissent désormais que certains de leurs chef se sont alliés à lui, -des chefs sont d’ailleurs considérés désormais comme des traîtres-, par contre elles réfutent la version des autorités selon laquelle L’Etat Islamique en Irak et au Levant contrôlerait leurs villes.
Les tribus dénoncent un complot : pour elles Nouri al-Maliki est en train d’exterminer les sunnites d’Irak. Une guerre confessionnelle travestie en lutte contre le terrorisme.