L'enjeu de ces combats est de taille pour la rébellion : à deux semaines de la conférence de paix sur la Syrie, il s'agit de reprendre le contrôle des zones passées sous le drapeau de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL).
L'EIIL est un groupe jihadiste radical, fanatique, considéré non plus comme un allié face au régime de Damas, mais comme un obstacle, un danger pour la survie de la rébellion.
Abdelahad Astepho, membre du Conseil national syrien (CNS, principale formation de l'opposition syrienne en exil), relate : « Nous libérons des zones, des régions, et puis eux viennent s’installer, vraiment, profitant avec un pragmatisme et un real politic incroyable. Donc, ce sont des gens qui jouent le jeu du régime. »
Il ajoute : « Dès le départ, nous avons dit que ces bandes-là, ce sont des bandes fabriquées, conditionnées par lé régime lui-même, pour donner l’impression que la révolution syrienne est une révolution barbare, avec des gens qui coupent les têtes. »
Pour les opposants syriens, l'offensive lancée contre les combattants de l'EIIL doit leur permettre de regagner le soutien de la population syrienne et celui de leurs alliés occidentaux. Avec un danger : voir le régime Assad profiter militairement de ces combats s'ils devaient s'éterniser.
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