Une spirale de violences sans fin démoralise les Egyptiens

Une personne a trouvé la mort et quatorze autres ont été blessées dans des affrontements, samedi 28 décembre, entre étudiants Frères musulmans et forces de l’ordre à l’université islamique d’Al-Azhar au Caire. Par ailleurs, une bombe artisanale placée dans un bus de transport public de la capitale a été désamorcée.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

Les Egyptiens sont démoralisés et en colère. Ils se demandent quand la spirale de violence qui a connu une nouvelle escalade depuis quelques jours va prendre fin. Les diverses chaînes de télés passent en boucle les images de la faculté de Commerce de l’université islamique d’Al-Azhar incendiée par des étudiants Frères musulmans.

Il y a aussi la phobie de l’attentat à la bombe qui s’installe. Quatre alertes ont eu lieu samedi avec notamment l’évacuation de la faculté d’Ingénierie d’Alexandrie. Trois des alertes étaient fausses mais pas la quatrième. Une bombe artisanale a été trouvée dans un bus de transport public au Caire.

Il y a deux jours cinq personnes ont été blessées par l’explosion d’une bombe lors du passage d’un bus sans parler de l’attentat contre le quartier général de la police de Mansoura qui a fait 17 morts. Les Egyptiens font porter la responsabilité au gouvernement, accusé d’impuissance, mais aussi aux Frères musulmans. Une Confrérie diabolisée par les radios et les télévisions qui ne parlent plus que de la guerre contre les « Frères terroristes ».

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