Après l'attentat de Mansoura, le gouvernement égyptien sous le feu des critiques

En Égypte, le gouvernement fait face à de violentes critiques concernant sa gestion de crise après l'attentat à la voiture piégée dans la ville de Mansoura, à une centaine de kilomètres au nord du Caire, ce mardi 24 décembre. L’attaque qui visait la police a fait, selon un dernier bilan, 15 morts – 14 policiers et un civil.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

Au lendemain de l’attentat de Mansoura, le gouvernement égyptien est attaqué de toutes parts. Le Premier ministre Hazem el-Biblaoui est accusé « d’impuissance » par la plupart des commentateurs des télévisions privées.

Ces médias, qui ont une énorme influence sur l’opinion publique, critiquent aujourd’hui la valse-hésitation du Premier ministre après l’attentat. D’abord une déclaration selon laquelle « les Frères musulmans sont une organisation terroriste » puis, quelques heures plus tard, une autre déclaration selon laquelle « rien n’a été jusqu’à présent décrété ».

En attendant, des manifestants à Mansoura ont décidé « de prendre les choses en main ». Ils ont incendié une vingtaine de magasins appartenant à des Frères musulmans. Des « listes noires » de commerces qui appartiendraient à des membres de la confrérie ont été publiées sur les médias sociaux. « Une dangereuse dérive » selon les défenseurs des droits de l’homme qui craignent « une chasse populaire aux sorcières » qui pourrait plonger le pays dans le chaos et la violence.

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