Avec notre correspondante à Ramallah, Murielle Paradon
Le président français, François Hollande arrive sous les meilleurs auspices en Israël. L’attitude ferme de la France face à l’Iran, lors de la dernière réunion de Genève, a visiblement plu au Premier ministre israélien.
Dans un entretien au Figaro samedi 16 novembre, Benyamin Netanyahu, a salué « une position cohérente et déterminée de la France sur le dossier iranien, espérant qu’elle ne fléchirait pas. »
Oublier donc les récents incidents entre Paris et Israël comme la colère du président du Parlement israélien lorsque François Hollande avait hésité à prononcer un discours à la Knesset, ce qu’il fera finalement, ou l’altercation entre un soldat israélien et une diplomate française qui avait provoqué un mini incident diplomatique fin septembre.
A l’Elysée, on affirme que « les relations franco-israéliennes ont toujours été bonnes et que François Hollande est dans la continuité de ses prédécesseurs ». Sur le processus de paix avec les Palestiniens, le président français devrait appeler les Israéliens à faire les compromis et les efforts nécessaires pour surmonter les divisions actuelles. Un message qu’il renouvellera le lendemain aux Palestiniens en Cisjordanie.
→ A (RE) LIRE : Une diplomate française malmenée par des soldats israéliens en Cisjordanie
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■ Aucune annonce prévue pour éviter les dérapages
Avec notre envoyé spécial à Ramallah, Florent Guignard
C’est toujours périlleux un voyage au Proche Orient. On est jamais à l’abri d’une erreur ou d’un incident pour avoir trop épousé la thèse israélienne. En 2000, l’ancien Premier ministre socialiste, Lionel Jospin avait affronté une pluie de cailloux palestiniens. Quatre ans plus tôt, Jacques Chirac s’était frotté à la sécurité israélienne.
En homme du consensus, François Hollande ne prendra aucun risque. Il n’y a pas de surprise à attendre. Aucune annonce ne sera faite précise l’Elysée, car la période ne s’y prête pas. Les positions françaises sur le processus de paix israélo-palestinien sont connues. François Hollande est même attendu avec « le tapis rouge » en Israël.
Et même si la partie palestinienne de son voyage est moins importante. Le programme de ces 3 jours a été pesé au trébuchet. Le président français ira ainsi s’incliner sur la tombe d’Yitzhak Rabin à Jérusalem et le lendemain sur celle de Yasser Arafat à Ramallah.
Un programme presque symétrique à l’image de la légendaire prudence du chef de l’Etat. Une visite donc au Proche Orient sous le signe de l’équilibre. C’est ce que François Hollande préfère.