Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
L’échange de chargés d’affaires entre Londres et Téhéran signale un réchauffement timide de leurs relations. Ces diplomates seront « non-résidents », c’est-à-dire qu’ils se déplaceront de temps en temps dans chaque pays ou gèreront à distance des dossiers communs avec l’espoir de rouvrir dans un futur proche leurs ambassades respectives et s’installer à demeure.
En attendant du côté britannique, c’est Ajay Sharma, jusqu’à présent à la tête du département Iran au ministère des Affaires étrangères, qui est chargé de rétablir le contact à Téhéran dès la fin du mois de novembre. La Grande-Bretagne avait fermé son ambassade à Téhéran après la mise à sac du bâtiment en novembre 2011 par des manifestants qui protestaient contre l'annonce de nouvelles sanctions de Londres contre l'Iran en raison de son programme nucléaire.
L'ambassade d'Iran à Londres avait également été fermée. Les deux pays n'avaient pourtant pas formellement rompu leurs relations diplomatiques et malgré l’absence d’accord sur le dossier du nucléaire iranien ce week-end à Genève, Londres se veut optimiste. Son chef de la diplomatie William Hague a déclaré devant les députés à la Chambre des Communes, ce lundi, qu’un accord pouvait être conclu dans les prochaines semaines et ainsi amorcer une période de détente entre l’Iran et les pays occidentaux.