Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Avec plusieurs jours de retard, les autorités syriennes ont libéré 61 femmes détenues dans le cadre de l’échange d’otages qui avait abouti à la libération de 9 Libanais aux mains des rebelles syriens depuis mai 2012. Les prisonnières étaient détenues dans la prison d'Adra, au nord-est de Damas. L’accord d’échange est intervenu après des négociations longues et complexes impliquant 4 Etats : le Liban, la Syrie, la Turquie et le Qatar. Ces deux derniers pays ont joué le rôle de médiateur avec les rebelles syriens qui ont accepté de relâcher les 9 Libanais en contrepartie de la libération de 128 détenus des prisons du régime.
Retour de deux pilotes turcs
Ankara a pour sa part obtenu le retour en Turquie de deux pilotes turcs enlevés à Beyrouth le 9 août. Seule la Syrie n’a pas encore rempli sa part du contrat puisque l'accord prévoyait la libération de 128 détenues dans les geôles du régime de Bachar el-Assad. Le médiateur en chef libanais, qui a géré ce dossier de bout en bout, poursuit ses navettes entre Doha et Damas pour aplanir les obstacles. Il semble que les autorités syriennes souhaitent étendre l’échange d’otages aux deux évêques grec orthodoxe et syriaque orthodoxe d’Alep, enlevés en mai dernier par des rebelles syriens. Boulos Yazigi et Youhana Ibrahim, qui n’ont donné aucun signe de vie depuis leur enlèvement, seraient en bonne santé et le Qatar aurait accepté de reprendre sa médiation pour obtenir leur libération.