La relève en Méditerranée orientale était prévue pour fin septembre et d’importants mouvements de navires russes ont été détectés ces derniers jours. La marine russe assure depuis l'accélération de la crise syrienne la relève et le renforcement de son dispositif naval dans la région.
Derniers bâtiments, annoncés au large de la Syrie : la vedette lance-missiles Ivanovets et le navire lance-missiles Chtil. Les Russes disposent d'une panoplie de navires impressionnante capable d'appuyer de manière visible leur diplomatie.
Pour la partie visible, car évidemment il est difficile de savoir s'il y a des sous-marins, on y trouve par exemple des puissants croiseurs lance-missiles comme le Moskova. En provenance des Caraïbes, ce pur produit de la guerre froide, le Moskova, a passé le détroit début septembre. Refondu récemment, c'est au moins en apparence un redoutable adversaire avec 16 tubes de missiles antinavires supersoniques (SSN 12 Bazalt). Mais il est réputé peu furtif et doté d’une électronique dépassée par rapport aux standards occidentaux.
On trouve également des grands bâtiments spécialisés dans la lutte anti-sous-marine comme le Smetlivy. Si sa conception est relativement ancienne, il pose par sa seule présence un problème aux sous-marins non russes.
Naturellement, pour effectuer une appréciation autonome de la situation des forces en présence, l'amirauté russe déploie des navires collecteurs de renseignements. Le Priazovye, par exemple, a des capacités d'écoute et de surveillance.
Le reste du groupe naval russe est composé de bâtiments de débarquement, ou de soutien plus au moins inoffensifs, comme le Nikolai Filtchenko, qui sont capables de maintenir à proximité de la Syrie des troupes ou du matériel pour une intervention ou une évacuation des ressortissants russes.
L’unique porte-avions russe Kuznetsov, dont la dernière visite en Syrie remonte à janvier 2012, vient, quant à lui, d’effectuer une série d’exercices en mer de Barents.