En temps normal, ce tir serait quasiment passé inaperçu. Mais au moment où l'on parle de frappes en Syrie, les choses prennent une autre dimension.
Le ministère israélien de la Défense a précisé que ce test de missile-cible, utilisé dans le cadre de son système de défense antimissile, a été effectué à 8h15 heure française. Soit, à une minute près, l'heure à laquelle Moscou affirme avoir détecté le lancement de deux engins balistiques du centre vers l'est de la Méditerranée. La Russie affirme avoir utilisé ses puissants radars situés à Armavir, dans le sud de son territoire.
Selon des médias israéliens, les tirs de deux missiles, de type radars Ankor, ont été menés depuis la mer et depuis une base militaire dans le centre du pays. Dans son communiqué, le ministère israélien a indiqué que ce test a été réalisé avec succès. Le tir était planifié de longue date, assure le Pentagone.
De leur côté, les Russes ont affirmé que les objets balistiques étaient tombés en mer. Avant qu'Israël n'évoque cet essai, son armée avait déclaré ne pas avoir connaissance d'un tir de missile dans cette zone, entretenant la confusion sur fond de tension et de débat sur l'éventualité d'une intervention militaire en Syrie.
Malgré le report dans l'immédiat d'une action militaire occidentale, Israël se déclare prêt à faire face à des débordements sur son territoire et a notamment déployé des batteries anti-missiles à sa frontière nord.