Déception… défi, les réactions des Syriens réfugiés aux propos de Barack Obama

Le président américain Barack Obama va solliciter l’avis du Congrès avant d’agir en Syrie. Damas n’a pas encore réagi à cette annonce américaine mais devrait profiter de ce délai pour s’organiser, un délai qui permet aussi aux Syriens, qui le peuvent et qui le veulent, de fuir le pays. Que disent ces Syriens qui affluent nombreux au Liban ces derniers jours ?

Avec notre envoyé spécial au Liban, Daniel Vallot

Il y a clairement deux sons de cloche lorsqu’on interroge les habitants de la région de Damas qui ont décidé de franchir la frontière et de se rendre au Liban. D’un côté, il y a les partisans de Bachar el-Assad qui sont de plus en plus nombreux à franchir cette frontière même s’ils affirment le faire pour une période limitée pour des raisons, disent-ils, qui n’ont rien à voir avec la guerre ou l’éventualité de frappes américaines. De l’autre, il y a ceux qui sont favorables à l’opposition syrienne depuis le début du conflit. Ce sont eux qui prennent le plus souvent la route de l’exil depuis que la guerre en Syrie a commencé.

Alors quel est l’état d’esprit des partisans de Bachar el-Assad ? Ils sont dans une attitude de défi à l’égard des pays occidentaux et ils assurent ne pas craindre l’éventualité de frappes américaines : « Nous n’avons pas peur, nous vivons comme à l’accoutumée », expliquent ces habitants de Damas. Pour eux, le régime syrien et l’armée syrienne ont de toute façon les moyens de répondre militairement à une intervention américaine si cette intervention devait avoir lieu.

Puis il y a les autres, ceux qui fuient la guerre et qui penchent plutôt du côté de la rébellion. Ceux-là habitent d’ailleurs en général les faubourgs de Damas ou les localités qui se trouvent dans la région de Damas. Eux sont le plus souvent favorables aux frappes américaines. Ils veulent en finir, disent-ils, avec un régime qu’ils qualifient de criminel. Ils appellent de leurs vœux une intervention extérieure mais ils craignent également d’en subir les conséquences et ont donc décidé de fuir leur pays.

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