Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
Les autorités russes affirment avoir mené leurs propres investigations, après l’attaque menée mercredi, et qui aurait tué entre 500 et 1 300 personnes, selon l'opposition syrienne. Le porte-parole de la diplomatie russe a insisté sur le fait que cette attaque avait été lancée du territoire contrôlé par les rebelles. Selon Alexandre Loukachévitch, des civils ont été tués par une « roquette artisanale chargée d'un agent chimique non identifié, analogue à celle qui avait été lancée le 19 mars à Khan al Assal, près d’Alep », où représentants du régime et rebelles s'accusent mutuellement d'avoir utilisé des armes chimiques. La Russie, elle affirme avoir la preuve que des rebelles y avaient utilisé du gaz sarin.
« Provocation planifiée »
Dans le cas de l'attaque de mercredi, Moscou y voit une probable « provocation planifiée à l’avance » des forces d'opposition pour faire accuser le président syrien. Selon le diplomate, tout cela fait penser à une tentative visant à trouver un prétexte pour demander au Conseil de sécurité de l’ONU d’intervenir en faveur des opposants au régime de Damas et de torpiller par là même les chances de convocation de la deuxième conférence de Genève sur la Syrie.
Ce rendez-vous, annoncé au printemps, tarde à se concrétiser. Des vice-ministres russes et américains vont se retrouver mercredi prochain à La Haye pour en discuter une nouvelle fois. Les discussions devaient initialement se concentrer sur la participation éventuelle de l'Iran à cette conférence de paix, mais l'agenda risque d'être bousculé par les soupçons d'attaque chimique à Damas.