Tous les pays occidentaux avaient été invités à la prestation de serment d’Hassan Rohani, élu le 15 juin, sauf les Etats-Unis et Israël, officiellement pour cause d'absence de relations diplomatiques. Une manière pour le nouveau président de faire preuve de bonne volonté, lui qui affirmait pendant sa campagne vouloir avoir « une bonne entente avec les pays étrangers » pour que soient peu à peu supprimées les sanctions internationales qui handicapent considérablement l’économie iranienne : les revenus du pétrole ont été divisés par deux entre 2011 et 2012, la valeur de la monnaie a chuté, l’inflation a grimpé de 40%. Mais des Occidentaux, seul Javier Solana, l’ancien chef de la diplomatie européenne, sera présent. Egalement les présidents afghans, pakistanais et libanais, la Chine et la Russie aussi, les alliés « historiques » de l’Iran.
Attendu sur le nucléaire
Alors peut-être les Occidentaux attendent-ils de voir si Hassan Rohani forme un gouvernement d’ouverture – il a quinze jours pour le présenter. Peut-être attendent-ils aussi de voir si la situation évolue sur le dossier qui empoisonne les relations de l'Iran avec les Occidentaux : celui du nucléaire. Les négociations doivent reprendre à l’automne, avec une nouvelle équipe iranienne. Sur ce point le nouveau président est très attendu par la communauté internationale, qui se souvient qu'en 2003, lorsqu'il était négociateur nucléaire en chef, Hassan Rohani avait accepté la suspension de l'enrichissement d'uranium.