Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
John Kerry ne ménage pas ses efforts. C’est sa sixième visite dans la région depuis le printemps. Mardi soir dans la capitale jordanienne il a discuté pendant 5 heures avec le président palestinien Mahmoud Abbas. Dans ses démarches de relance du processus de paix, John Kerry a aussi obtenu le soutien renouvelé de la Ligue arabe.
Reste à savoir si tout cela suffira à sortir de la paralysie qui dure depuis près de trois ans, sans aucune négociation israélo-palestinienne.
Mahmoud Abbas réunit l’OLP dans l’après-midi à Ramallah pour en discuter. Alors qu’en Israël, le débat fait rage depuis que l’Union européenne a fait savoir qu’elle ferait désormais une différence concrète entre Israël et les Territoires occupés, refusant à l’avenir que ses subventions bénéficient à des organismes israéliens implantés en Cisjordanie ou à Jérusalem-Est.
Isolement international
La décision européenne continue de faire couler beaucoup d’encre ici, où des voix s’élèvent pour critiquer la politique du gouvernement Netanyahu, qui risque de conduire Israël à un isolement international croissant, faute de progrès en direction de la paix.
A droite de l’échiquier politique israélien, on affirme au contraire que la nouvelle attitude européenne pousse les Palestiniens à l’intransigeance, et compromet donc les efforts de John Kerry.