Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
C’est le grand débat de société depuis des mois en Israël : comment instaurer un partage du fardeau équitable entre les haredim, les juifs ultra-orthodoxes, et le reste de la population ?
Depuis sa création, l’Etat d’Israël a permis aux étudiants des écoles religieuses, les yeshivas, d’échapper au service militaire. Une situation que supportent assez mal les autres franges de la société israélienne, dans un pays où les hommes passent trois ans à l’armée et les femmes deux ans.
La loi approuvée par le gouvernement prévoit de réduire le nombre d’exemptions. D’ici 2017, 1 800 jeunes ultra-orthodoxes échapperont chaque année au service national. Ils sont aujourd’hui 8000 par an.
« Il n'y aura pas de pardon pour Netanyahu »
Les jeunes juifs ultra-religieux ne porteront pas forcément l’uniforme, certains seront appelés à un service civil.
Le texte fait grincer des dents dans le monde juif-orthodoxe. « Il n’y aura pas de pardon pour le Premier ministre Netanyahu », a lancé un député d’un parti religieux, un des partis qui siègent actuellement dans l’opposition.
Mécontentement également dans l’autre camp, où certains critiquent un texte qui ne touche pas à l’exemption dont bénéficie la minorité arabe d’Israël.