Avec notre correspondante à Jérusalem, Émilie Baujard
Les Gazaouis ont attendu pendant des heures au soleil que Mohammed Assaf traverse le terminal de Rafah, au sud, le point de passage depuis l’Egypte. Pour tenter de l’apercevoir, certains étaient montés sur les pylônes électriques, d’autres sur les toits des maisons.
Cette femme porte une écharpe aux couleurs de la Palestine sur les épaules et un voile noir lui recouvre le visage. « On est tous là pour le féliciter, l’accueillir et lui dire merci. Il est le bienvenu chez lui, on est fiers et heureux », dit-elle.
Un symbole pour les Palestiniens
Mais les plus impatients sont les habitants du quartier de Mohammed Assaf, à Khan Younes, un des plus grands camps de réfugiés de la bande de Gaza. Devant la maison familiale du jeune chanteur, devenu star nationale, il est impossible de se frayer un chemin. Ahmad, un de ses voisins, est très fier :
« C’est un jour de fête nationale aujourd’hui, se réjouit-il. Mohammed Assaf est de retour et il a montré au monde entier que les Palestiniens peuvent remporter des victoires par d’autres moyens et l’art est un de ces moyens. Et puis Mohammed vient d’ici, de ce camp de réfugiés, il a vécu dans des conditions difficiles, mais il a prouvé au monde qu’il pouvait s’en sortir » .
Finalement, Mohammed Assaf n’a pas fait d’apparition publique, mais lors d’une conférence de presse, il a appelé à la fin de la division politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza.