« Harmonisation, unité, opposition forte et plurielle », pour le ministre espagnol des Affaires étrangères Jose Manuel Garcia Margallo, c'est par le dialogue et la cohésion que la coalition réussira à sortir de l'impasse. Déjà minée par les rivalités et les divergences, l'opposition doit aussi faire face à l'influence croissante des jihadistes parmi les rebelles. Et les dernières exactions et actes barbares commis par certains d'entre eux ont lourdement entaché l'image de la rébellion.
Le régime de son côté gagne sur tous les fronts, diplomatique comme militaire, en témoigne la baisse de la pression internationale. Plus personne ne s'aventure désormais sur la question de l'armement des rebelles. Paris s'aligne désormais sur Washington et joue la prudence.
Le prochain rendez-vous consacré à la Syrie se tient mercredi 22 mai à Amman et, pour la première fois, les Amis de la Syrie, onze pays qui soutiennent l'opposition, se réuniront sans elle. L'enjeu est pourtant de taille : préparer la conférence internationale lancée par Washington et Moscou et prévue en juin. Le même jour la Grande-Bretagne tentera de convaincre le Conseil européen de livrer des armes aux rebelles et de ne pas reconduire l'embargo tel quel, embargo qui expire le 1er juin prochain.
Enfin, le calendrier est également rempli pour l'opposition qui doit élire jeudi à Istanbul un nouveau chef, après la démission d’al-Khatib en avril dernier.