Avec notre envoyé spécial à Alexandrie, Alexandre Buccianti
Depuis l’annonce de l’enlèvement, le président Frère musulman Mohamed Morsi est en pleine valse hésitation. Selon des sources concordantes, les ravisseurs sont des jihadistes du Sinaï. De source proche de la Confrérie, on a indiqué que des négociations étaient en cours avec les islamistes qui réclamaient la libération d’une vingtaine des leurs. Le lendemain, la présidence dément.
Des sources proches de la présidence indiquent que le président a recommandé de ne pas verser de sang y compris celui des ravisseurs. Le lendemain, la présidence dément.
Entre-temps, la colère gronde au sein de l’armée et de la police. Le terminal de Rafah ainsi que le port d’Al-Arich sont fermés depuis quatre jours par les forces de sécurité en grève.
L’opposition condamne l’impuissance du président. Des intervenants sur les chaînes de télévisions indépendantes vont plus loin. Ils accusent des Frères musulmans d’avoir commandité l’enlèvement pour détourner l’attention de la campagne de signatures anti-Morsi et pour se débarrasser du très populaire général al-Sissi, ministre de la Défense.