Egypte: Morsi sous le feu des critiques après le rapt des sept policiers et militaires

En Egypte, un camp de gardes-frontières dans le Sinaï a été attaqué lundi 20 mai à l’aube par des inconnus dans un pick-up. Les agresseurs ont arrosé à la mitrailleuse le camp situé à Rafah, à la frontière avec Gaza, avant de prendre la fuite. De quoi rajouter à la tension qui règne dans le Sinaï depuis l’enlèvement de sept soldats et policiers jeudi 16 mai.

Avec notre envoyé spécial à Alexandrie, Alexandre Buccianti

Depuis l’annonce de l’enlèvement, le président Frère musulman Mohamed Morsi est en pleine valse hésitation. Selon des sources concordantes, les ravisseurs sont des jihadistes du Sinaï. De source proche de la Confrérie, on a indiqué que des négociations étaient en cours avec les islamistes qui réclamaient la libération d’une vingtaine des leurs. Le lendemain, la présidence dément.

Des sources proches de la présidence indiquent que le président a recommandé de ne pas verser de sang y compris celui des ravisseurs. Le lendemain, la présidence dément.

Entre-temps, la colère gronde au sein de l’armée et de la police. Le terminal de Rafah ainsi que le port d’Al-Arich sont fermés depuis quatre jours par les forces de sécurité en grève.

L’opposition condamne l’impuissance du président. Des intervenants sur les chaînes de télévisions indépendantes vont plus loin. Ils accusent des Frères musulmans d’avoir commandité l’enlèvement pour détourner l’attention de la campagne de signatures anti-Morsi et pour se débarrasser du très populaire général al-Sissi, ministre de la Défense.

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