Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez
Après le coronavirus, l’Arabie saoudite est une nouvelle fois victime d’un virus, mais cette fois il s’agit d’un virus informatique. Dans un communiqué, le porte-parole du ministère saoudien de l’Intérieur a annoncé que le site du ministère a été la cible d’une cyber-attaque. Des sollicitations émanant de centaines d’adresses IP, en provenance de pays étrangers, ont fortement perturbé le réseau.
Le site du ministère de l’Intérieur a dû être mis hors service plus d’une heure mercredi dernier, le 15 mai. Une enquête a été immédiatement ouverte pour déterminer l’origine de ces attaques. En août 2012, un groupe de hackers baptisé « L’épée tranchante de la justice » avait semé la panique au sein de Saudi Aramco, la plus grande société pétrolière au monde. Ces pirates s’étaient introduits dans 30 000 ordinateurs afin d’interrompre le pompage du brut, sans succès. Ils reprochaient à Aramco d’être le principal bailleur de fonds du régime saoudien coupable, selon eux, de crimes et d’atrocités en série au Yémen, entre autres.
Les autorités saoudiennes voulaient à l'époque y voir la main de l’Iran. En revanche, la cyber-attaque survenue contre le ministère saoudien de l’Intérieur cette semaine n’a toujours pas été revendiquée.