Le président Morsi s'allie au chef de l'armée pour défendre les militaires égyptiens

Le président égyptien et le chef de l’armée ont serré les rangs pour faire face à des fuites accusant les militaires d’avoir commis des meurtres et des exactions durant et après le soulèvement qui a renversé Hosni Moubarak. Le département d’Etat américain et l’organisation Human Rights Watch ont demandé que le rapport dont sont extrait les fuites publiées par le journal britannique The Guardian soit rendu public.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

« Je jure sur Dieu que les forces armées n’ont ni tué, ni ordonné de tuer (…) et n’ont commis aucun acte contre le peuple égyptien » a déclaré le général Abdel Fattah al-Sissi, commandant en chef de l’armée.

Le président Morsi, a de son côté rejeté ce qu’il a qualifié de « campagne de diffamation éhontée contre l’armée ». Il a ajouté que « Toute atteinte à l’armée est une atteinte à nous tous ». Ces déclarations ont été diffusées vendredi 12 avril par le porte-parole militaire d’une rencontre qui a eu lieu jeudi soir entre le président et le Conseil suprême des Forces armées.

Le rapport accusant l’armée et dont des extraits ont été publiés par le Guardian avait été remis au président Morsi en janvier. Ce dernier l’avait transféré à un « parquet de la révolution » qui n’a pris aucune mesure. Selon des sources militaires, les fuites mettant en cause l’armée auraient été orchestrées par les Frères musulmans cherchant à décrédibiliser l’armée que de plus en plus d’Egyptiens appellent à intervenir « pour sauver le pays ».

Partager :