Les chrétiens d'Irak célèbrent Pâques sous tension

En ce dimanche 31 mars 2013 et alors qu'à Rome, le pape François célèbre sa première messe de Pâques, lançant un appel à la paix dans le monde, à Bagdad, les irréductibles chrétiens d'Irak ont eux aussi assisté à la messe à l'église chaldéenne de la Vierge-Marie, sous protection militaire.

Avec notre correspondant à Bagdad, Guillaume Decamme

« Quoi qu'il arrive, je ne quitterai pas l'Irak », lance Mouaffaq, un fidèle venu assister à la messe de Pâques, ce dimanche à l'église chaldéenne de la Vierge-Marie, au centre de Bagdad. Mouaffaq, 70 ans, résume assez bien l'état d'esprit des irréductibles chrétiens d'Irak.

Confrontés aux violences, aux assassinats, aux attentats, ils ont quitté le pays par dizaines de milliers. D'un demi-million avant la chute de Saddam Hussein en 2003, ils ne seraient plus qu'entre 100 et 200 000. Pourtant, aujourd'hui, l'église de la Vierge-Marie, protégée par l'armée, a fait le plein.

Tous avaient en tête la première messe pascale du nouveau pape François qui a dit prier pour la paix en Irak, mais aussi au Mali, au Nigeria, en Corée ou au Proche-Orient.

« Ce serait tellement important pour nous qu'il vienne », s'eclame Acil, une lycéenne de 17 ans.

Il y a une dizaine de jours, le patriarche chaldéen irakien Mgr Louis Sako a assuré que le pape lui avait fait part de son désir de se rendre en Irak.

Mais, tempère Acil, la lycénne, « avec les violences, je n'y crois pas ».

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