Le président égyptien avait fixé le premier tour des élections législatives aux 27 et 28 avril, dans cinq provinces dont Le Caire. Or, le 27 correspond au samedi de Lazare chez les coptes, et le 28, au dimanche des Rameaux. Idem pour le second tour, prévu les 4 et 5 mai, qui tombent en pleine semaine sainte de Pâques.
Les coptes se sont donc plaints qu'ils ne pourraient aller voter ces jours-là. Ils ont même accusé les autorités égyptiennes d'avoir choisi ces dates exprès pour les exclure du scrutin. La communauté copte, qui représente près de 10% de la population égyptienne, se sent depuis toujours discriminée. L'arrivée d'un Frère musulman au pouvoir n'a rien fait pour la rassurer.
Autre accroc dans l'organisation de ces législatives : l'appel de l'un des principaux leaders de l'opposition au boycott du scrutin. Mohamed el-Baradeï estime que ces élections sont une supercherie, que la transparence ne sera pas garantie.
Organisées sur trois mois et avec un mode de scrutin complexe, les législatives égyptiennes s'annoncent en tous cas très compliquées.