Selon les militants anti-régime, les explosions ont été provoquées par des tirs de missiles aériens, mais selon l'agence pro-gouvernementale Sana, ce sont « deux roquettes tirées par des groupes terroristes » qui ont causé ces destructions.
Marwan Abou Omar est basé à Alep et fait partie du réseau militant pro-révolution « Sham ». Selon des militants de son réseau, étudiants à la faculté de médecine sur le campus, ces explosions auraient été causées par des attaques aériennes des forces gouvernementales. Des informations difficiles à vérifier :
« C'étaient des bombardements massifs par des avions Mig. Deux missiles ont été tirés sur le bâtiment de la faculté d'architecture, ce qui a causé des destructions très importantes. L'université d'Alep se situe dans une zone à l'ouest de la ville qui est encore sous le contrôle des forces du régime d'Assad », raconte Marwan Abou Omar.
A l'heure où je vous parle, on m'a dit que 90 personnes y ont été tuées, poursuit-il. L'université d'Alep est la plus importante de Syrie. Beaucoup de jeunes viennent d'autres provinces pour y faire leurs études. Mais depuis la révolution, c'est devenu très difficile pour les gens en dehors d'Alep de se rendre à l'université. Donc elle a été fermée lorsque les combats ont commencé à Alep, puis elle a été rouverte, uniquement pour les étudiants de la ville d'Alep et pour ceux qui peuvent s'y rendre. Mais après cette attaque ce mardi, elle va sans doute fermer à nouveau.
Plus de 126 personnes ont été tuées ce mardi dans la ville d'Alep, la plupart à l'université, surtout des étudiants qui passaient des épreuves, car nous sommes en période d'examens, donc la plupart de ceux qui ont été tués étaient des étudiants ».