Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Seulement quatre jours après la mise sur pied de la Coalition nationale des forces de la révolution et de l’opposition syrienne (le nouveau front anti-Bachar el-Assad), la Turquie affiche enfin son soutien, après Paris, à cette formation qui remplace le Conseil national syrien (CNS).
En revanche, malgré l’intense lobbying du chef de la diplomatie turque à Doha, les efforts de l’opposition syrienne pour réaliser une union complète restent inachevés : le Comité national pour le changement démocratique d’Haytham Manna manque toujours à l'appel pour parachever la photo de famille.
C’est sans doute pourquoi le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu ne qualifie toujours pas la Coalition nationale syrienne de « seul » représentant, mais de représentant « légitime » du peuple syrien.
Peut-être s'agit-il d'un demi-échec pour la diplomatie turque, pressée d’en finir avec cette crise qui déborde de plus en plus sur ses frontières, mais Ahmet Davutoglu appelle néanmoins la communauté internationale à reconnaître, soutenir et aider concrètement cette opposition syrienne.
« Les mots ne suffisent plus », a-t-il lancé. L’opposition syrienne réclame en effet des armes.