Avec notre correspondant à Jerusalem, Nicolas Falez
«Jésus, fils de putain». L’insulte en hébreu a été peinte sur la porte du couvent Saint-François, un monastère catholique situé à proximité des murailles de la Vieille ville de Jérusalem. Le graffiti a été rapidement effacé de même que l’inscription «Prix à payer» que l’on a retrouvée ces dernières années sur des mosquées ou des lieux de culte chrétiens visés par des actes de vandalisme du même type. Cette inscription, «Prix à payer» est devenue la signature d’une petite minorité d’Israéliens ultra-radicaux dont les exactions sont condamnées au plus haut-niveau.
Mise en garde des autorités catholiques
Ce fut encore le cas ces dernières heures. Le président israélien Shimon Peres a dénoncé «des actes qui vont à l'encontre de la morale et des valeurs du judaïsme et qui font du tort à l'Etat d’Israël». L’Autorité Palestinienne fustige pour sa part «une culture de haine et de racisme qui s'est généralisée chez les Israéliens».
Les évêques catholiques de Terre-Sainte, eux, se disent «consternés» et mettent en cause l'éducation dans certaines écoles où – selon eux – «le mépris et l'intolérance sont enseignés» aux jeunes Israéliens. Le mois dernier, un début d’incendie et des graffitis haineux ont été découvert à l’entrée du monastère de Latrun, non loin de Jérusalem. Aucun suspect n’a depuis été arrêté.