Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez
Le président d’Aramco, Khalid al-Falih, tente de rassurer. Il a déclaré dans un communiqué que le sytème informatique avait été rétabli et qu’il allait être renforcé, conscient que la première compagnie de pétrole au monde n’est pas a l’abri d’une nouvelle attaque. Les boîtes mails étant encore en panne, on apprend aussi que les traders de pétrole et les interlocuteurs d’Aramco ont recours au fax ou au telex pour communiquer.
Dans sa déclaration, le patron d’Aramco ne fait aucune allusion au groupe de hackers baptisé « Cutting sword of justice » (« l’épée tranchante de la justice »), qui a revendiqué cette cyber-attaque. Le groupe justifie son action par des raisons politiques. Ils reprochent en effet à Aramco d’être le principal bailleur de fonds du régime saoudien, coupable selon eux, de crimes et d’atrocités en Syrie, au Yémen et en Egypte entre autres.
Mais des experts saoudiens chargés de la sécurite informatique accusent l’Iran d’avoir orchestré cette attaque. Selon eux, Téhéran n’aurait pas apprécié que Riyad augmente sa production pétrolière pour combler le manque dû à l’embargo qui lui est actuellement imposé.
L’Arabie Saoudite, premier pays producteur de pétrole au monde, est passé a côté de la catastrophe. Et à travers elle, c’est l’économie mondiale qui était visée.