Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Pour une opération qui a mobilisé une division entière d’infanterie soutenue par des centaines de blindés et de chars d’assaut de dernière génération le bilan est, pour le moins, mitigé. Les jihadistes du Sinaï étaient, en effet, estimés à près de mille cinq cents par certains experts. Des experts qui pensent même, qu’en dehors de la destruction des tunnels avec Gaza par le génie, l’opération piétine.
La région montagneuse du « Gabal al Halal » au centre de la péninsule n’a toujours pas été prise d’assaut. Une région où se seraient réfugiés une bonne partie des jihadistes ainsi qu’un grand nombre de hors-la-loi. La configuration géographique accidentée pose problème tout comme le manque de renseignements fiables.
Si les militaires veulent élargir des opérations qui préoccupaient déjà le voisin israélien, les politiques cherchent à explorer la voie de la diplomatie. Des hommes de religion ont été dépêchés dans le Sinaï pour tenter de convaincre les jihadistes que l’ennemi n’est pas le nouveau pouvoir islamiste du Caire. Pour l’instant cette approche n’a pas donné de résultat.