Avec notre correspondante à Shanghai,Delphine Sureau
Kunlun est une banque chinoise d’affaires tournée vers l’Australie et le Canada. Vers l’Iran également, si l’on en croit Washington, qui l’accuse d’avoir aidé des banques iraniennes dans des transactions de plusieurs millions de dollars alors même que ces institutions étaient déjà sur la liste noire des soutiens au programme nucléaire de Téhéran.
Selon les Etats-Unis, ce coup de pouce chinois va à l’encontre des sanctions existantes, car il permet à l’Iran de contourner les embargos, et de vendre son pétrole.
Kunlun est donc désormais coupée du secteur financier américain. Et Pékin réagit fermement : ces accusations sont infondées, peut-on lire dans un communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères, repris par toute la presse chinoise. Elles ne font qu’affaiblir les relations sino-américaines.
La Chine, grosse consommatrice de pétrole iranien, rappelle qu’elle s’est toujours opposée à la prolifération nucléaire. Mais elle refuse aussi les sanctions visant Téhéran. Ces dernières ont d’ailleurs permis aux sociétés chinoises d'accroître largement leur présence en Iran.