Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Le diplomate syrien s’en est remis au ministère des Affaires étrangères britannique pour annoncer sa défection. On peut donc lire dans le communiqué du Foreign Office : «Khaled al-Ayoubi nous a dit qu'il ne voulait plus représenter un régime qui a commis des actes de répression aussi violents contre son propre peuple». Et le ministère ajoute que ce départ illustre «la révulsion et le désespoir qu'inspirent les actes du régime de Bachar el-Assad aux Syriens de tous horizons, à l'intérieur et à l'extérieur du pays».
Le désormais ex-chargé d’affaires était le plus haut diplomate syrien encore présent au Royaume-Uni après l’expulsion par Londres de son prédécesseur et de deux autres membres de l’ambassade syrienne au mois de mai après le massacre d’au moins 108 personnes dans la ville de Houla.
On ne sait pas actuellement où s’est réfugié Khaled al-Ayoubi, le Foreign Office se refuse à tout autre commentaire et notamment à dire s’il compte demander l’asile en Grande-Bretagne. Les autorités britanniques ont salué cette démission, signe pour Londres de l’effondrement du régime de Bachar el-Assad et elles appellent les autres personnes dans son entourage à «se dissocier des crimes commis contre le peuple syrien et à soutenir un avenir de paix et de liberté pour la Syrie».